En 1938, la Paix de Laurens a vécue. Il faut dire qu'elle n'a jamais été très appréciée, et le symbole qu'elle représente n'est plus dans l'air du temps. Après quelques tergiversations l'administration décide de la remplacer par 3 séries différentes aux usages distincts: Ce seront les séries Iris, pour les tarifs les plus usités, les Mercures, pour les imprimés, et les Cérès pour affranchir les lettres vers l'étranger. Pour être exhaustif, une série "Sites et monuments" complète le tout pour les grosses valeurs.
Pour ce qui est de la série Cérès, le choix s'est porté sur une reprise "adaptée" du modèle imaginé par Barre pour la première série de timbres français, la prestigieuse Cérès de 1849. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de l'original : la lourdeur de l'impression est unanimement critiquée.
De fait, les artistes chargés de la réalisation de la série n'ont pas daigné signer leur œuvre. Si le dessinateur semble être C. Houriez, sans que cela soit certain, le graveur restera à jamais inconnu.
Remarquons que le bloc Pexip 1937, qui présente de nombreuses similitudes avec les Cérès, n'est pas signé lui non plus.
- Il y a les 3 valeurs qui ont eu un usage postal indéniable. Ce sont les trois Cérès "bleues" qui se sont succédées pour permettre l'affranchissement des lettres du 1° échelon vers l'étranger.
- Il y a les 3 autres valeurs, de diverses
couleurs, qui n'ont pas de réelles justifications
postales mais qui ont pu être utilisées, de
différentes manières, au gré des changements
de tarifs
Bizarrement, la petite série, réduite à 6 valeurs, est composée de 2 groupes distincts :
Peu de documents officiels ont été conservés de la genèse de ce timbre. Ici un des rares essais en noir connus.
